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Appel à la grève générale le 29 janvier

jeudi 15 janvier 2009


La plateforme adoptée le 5 janvier par les huit organisations syndicales nationales (CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires) peut ouvrir une nouvelle phase pour dynamiser la journée du 29 janvier. Il s’agit bien de pousser vers une vraie grève générale interprofessionnelle, ouvrant des suites pour que les exigences des populations se fassent enfin entendre face à la crise. Mais ce n’est pas gagné d’avance. Cela nécessite une appropriation collective, dépassant les formules très générales, en vue de préciser les revendications, dans les entreprises, les branches, les secteurs mobilisés, qui ne se contenteront pas du plus petit dénominateur commun. C’est donc le moment d’ouvrir la presse syndicale à des confrontations, de lancer des « espaces de débats » publics, comme le proposait Solidaires dès octobre 2008, de multiplier les intersyndicales sectorielles, de réunir des assemblées de salariés.

Il faut cependant remonter loin en arrière pour retrouver un texte syndical unitaire avec un minimum de contenu. La plateforme de janvier 2003, sur les seules retraites, était très en dessous des exigences minimales nécessaires pour garantir les droits (37,5 annuités et taux de remplacement à 75 % du salaire) ; elle a donc volé en éclats lorsque la confrontation sérieuse s’est aiguisée. On connaît la suite. Le même scénario peut se reproduire. L’ampleur et la violence de la crise économique, sociale, écologique, exigent un front de riposte solide sur le fond. La vie elle-même se chargera de mettre les points sur les « i », face à Sarkozy, au Medef. Un très mauvais test, sur l’authenticité du front syndical, serait la signature de la convention Unedic-Medef (lire page 5).

Le document explique, à juste titre, que les entreprises « utilisent la crise pour opérer des restructurations, tout en maintenant la rémunération de leurs actionnaires », il dénonce le « versement des dividendes au détriment des salaires », il exige de « renoncer aux 30000 suppressions de postes » dans la fonction publique. Il veut « mettre un terme à la spéculation, aux paradis fiscaux ». Mais il reste flou sur le reste, autorisant des pratiques contradictoires dans les faits. Il ne chiffre rien sur les salaires, oppose la seule négociation aux licenciements brutaux, et se contente de conditionner les allégements de cotisations à des accords salariaux. La révision générale des politiques publiques (RGPP) est évoquée, mais pas dénoncée, alors qu’elle est une machine de guerre. Ce texte ressemble donc aux documents de la Confédération européenne des syndicats (CES) ou de la Confédération syndicale internationale (CSI).

Mais c’est aussi un texte, et une situation générale, ouverts à d’autres contenus, pour peu que le mouvement d’indignation (lycées, salariés contre les licenciements, autodéfense des services publics) trouve la voie de l’expression revendicative démocratique, de la construction unitaire et de l’auto-organisation.

RENDEZ VOUS LE 29 JANVIER 2009

PLACE NAPOLEON 14h30

A LA ROCHE SUR YON


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