Il n’y a pas de miracle vendéen !

Premier titre du journal télévisé de Canal + du mercredi 8 octobre : la crise financière mondiale frappe l’entreprise Allemand, fabricant de chaussures Kickers à La Rabatelière en Vendée. Les banques refusent d’assurer la trésorerie. Redressement judiciaire. 192 emplois menacés...

Construction navale sur le littoral vendéen. La situation est critique : sur 1500 travailleurs, 420 intérimaires (sur 470) sont "remerciés". Les 1000 travailleurs sous contrat sont contraints au "chômage technique" une journée par semaine. Si, pour l’instant, les salaires sont versés intégralement, les payes correspondant aux jours chômés peuvent être retirés à l’avenir. C’est une épée de Damocles qui pend sur la tête de tous.

Fagor-Brandt à La Roche sur Yon . L’inquiétude grandit : les activités du groupe sont toujours davantage délocalisées en Pologne, en Asie. Les commandes s’appauvrissent.

Difficultés aussi pour SKF à Fontenay.

Malheureusement la liste s’allonge de jour en jour et la fin de l’année 2008 sera sombre sur le terrain de l’emploi.

Alors, non, Monsieur De Villiers, il n’y a pas de "miracle vendéen". Votre pseudo capitalisme "familial", local, est entièrement dépendant des banques et lié au capitalisme mondial. S’il est "local", "familial", c’est pour mieux maintenir des bas salaires et gérer le personnel comme au 18ème siècle. Pour les profits, il est bien connecté aux spéculateurs de tous poils.

Ici, comme ailleurs, les patrons veulent faire payer la facture aux travailleurs, les licencier, fermer boutique et partir tranquillement...avec la caisse. Ici comme ailleurs, il est possible que les travailleurs ne se laissent pas faire. Il est d’autres factures qui s’accumulent...et nous vous les présenterons !